„sorry, dit artikel is niet vertaald; Hieronder gaat het originele in het Frans.”
Le 11 novembre approche, avec son désir pour la paix et «pour un monde juste et durable».
Le slogan est vaste, diront certains, et l’affiche est d’un symbolisme Nord-Sud global. Mais peut-être avec raison.
En effet, les problématiques de notre monde sont de plus en plus générales, et s’enchevêtrent. Ainsi le montant de la Coopération belge diminue, on lui enlève l’aide aux migrants en Belgique. En oubliant que la meilleure aide est d’améliorer les conditions de vie dans les pays d’origine.
Le 12 novembre, dès 14h30, au Zeyp, le Wereldwerkgroep nous propose de mieux écouter les migrants, en les accueillant à leur goûter-crêpes. Venez, c’est l’occasion de réfléchir à ce monde juste, comme nous l’avions fait en rencontrant fin 2015 Geneviève Damas revenue de Lampedusa (cf Jumelage n° 1 de 2016)
Et rassurez-vous, le site de 11.11.11 rappelle que 54 projets sont soutenus grâce à l’Opération 2016 , voir https://www.cncd.be/-Programmes-partenariats- et le projet LIVE de l’ADA, pour lutter contre la pauvreté, est prévu pour être soutenu avec grâce à l’Opération 11.11.11 de 2017.
Gilles Labeeuw.
Présents : Arlette et Gilles LABEEUW. Monique LEBOUTTE, Josiane ROMPTEAU, Karima SOUISS et Agnès STIERNET
Excusé:Henri CANART
1. Nouvelles de Rusatira: projets, étudiants parrainés du secondaires, boursiers remboursables ens. sup.
2. Projet prioritaire « moyen »
Le comité a reçu 2 descriptifs avec devis, pour répondre à un legs d’une ‘construction’ (cf le mensuel de septembre.).
Le comité a discuté longuement de ces propositions de projets, mais avant de faire un choix et de donner un accord, il aimerait encore quelques précisions :
Bon stand, bien installé, peu de monde, public plus intéressé par la brocante que le jumelage, mais 23 cartes signées pour Rusatira. Bénéfice : 63 €
4. Bilan des Petits déjeuners de la Solidarité Nord-Sud
Très bien, plus de personnes que les années précédentes, 119 participants (113 adultes et 6 enfants). L’an prochain insister encore sur la nécessité de réservation pour éviter tout gaspillage.
Recette petits déjeuners 781,30€ : moitié pour 11.11.11 Fr (qui soutient e.a. le projet LIVE de lutte contre la pauvreté), et moitié pour le Wereldwerkgroep qui laisse sa moitié au Jumelage, qui remercie chaleureusement.
Recette du stand de produits Oxfam 209,45 €
Le mensuel de septembre décrivait les ‘projets prioritaires’ étudiés à Rusatira pour répondre aux volontés du legs d’un ancien du comité de Ganshoren qui souhaitait soutenir un ‘projet prioritaire’ durable et concret (construction sur le terrain).
Le Comité de Jumelage rwandais continue son analyse, mais voici quelques données qui situent le projet ‘eau potable’.
Le «Belge moyen» utilise environ 100 litres d’eau potable par jour (90 à 105, c’est la ‘consommation des ménages’), et même plus (120 à 133 litre / jour) si on tient compte de la consommation d’eau totale, y compris par les industries. [1]
Aux Etats-Unis, l’Américain moyen a une consommation totale de … 360 litres / jour.
En Afrique subsaharienne, la consommation moyenne est de … 20 litres par jour, soit 1/6 de la Belgique, 1/18 des USA.
Le Belge moyen utilise ses 100 l./jour comme suit = 35 l. pour se laver, 35 l. pour les WC (sic), 14 l. pour lessiver, 7 l. pour la vaisselle, 6.5 l. à usages divers (jardin, voiture, nettoyage) et seulement …. 2.5 litres pour boire et cuisiner !
On voit clairement que les pays du Nord pourraient mieux utiliser les réserves d’eau potable de la planète.
Et on comprend mieux que l’Afrique parvient à utiliser l’eau potable pour les besoins les plus essentiels.
Première réaction optimiste en regardant les statistiques mondiales sur l’eau potable (2015), publiées par l’OMS Organisation Mondiale de la Santé [2] et la Banque Mondiale qui gère le Water Sanitation Program WSP [3] :
89% de la population mondiale (6,5 milliards de personnes) a «accès à l’eau potable» (improved water ressources) ! Formidable … Mais en petits caractères, on nous explique que cet «accès» signifie, au mieux, les habitations reliées à un réseau de distribution d’eau contrôlée, comme en Belgique avec des robinets et un compteur personnel, mais aussi, au pire, les habitations où un trajet de 30 minutes aller-retour à pied au maximum est nécessaire pour aller chercher de l’eau. Bref, de 0 m à 500 m de distance du point d’eau, tout est dans la même statistique.
Dans cette statistique, de 1990 à 2015, la Belgique reste à 100% de la population desservie par l’eau, tandis que le Rwanda passe de 59 % à 76 %. C’est mieux que d’autres pays africains, plus vastes et donc difficiles à équiper.
Mais cela signifie aussi qu’aujourd’hui, 1 Rwandais sur 4 parcourt plus de 500 m pour trouver de l’eau potable … Comme c’est une moyenne, il faut penser que dans les zones rurales comme Rusatira-KInazi, il s’agit d’1 habitant sur 2.
Depuis plusieurs décennies, des initiatives existent pour améliorer l’accès de la population rwandaise à l’eau potable.
Pour desservir les collines, le père Sylvan Bourguet a créé en 1972 la COFORWA (Compagnons Fontainiers Rwandais) pour réaliser des adductions d’eau, des aménagements de source, des formations à la gestion de l’eau. Cette ONG rwandaise, gérée par des Rwandais, a bien grandi et se présente sur le web http://www.coforwaasbl.org/index.php
C’est en 1939 qu’une compagnie, REGIDSEO, est chargée de l’adduction d’eau potable au Rwanda. Elle changera de nom : ELECTROGAZ de 1976 à 2008 (eau, électricité, gaz) puis EWSA (Energy, Water and Sanitation Authority) en 2008, qui créé 2 sociétés publiques REG (Rwanda Energy Grou = gaz, électricité, méthane du gaz Kivu, etc) et WASAC (WAter and SAnitation Corporation) pour la gestion, la distribution, l’entretien, la facturation et l’assainissement de l’eau.
C’est la WASAC qui propose de réaliser le projet d’adduction d’eau Rusatira-Kinazi. Son site www.wasac.rw/ renseigne les nombreux projets en cours et publie ses tarifs (323 FRW/m³ jusque 5 m³, soit 0,35 €/m³ ) qui garantissent l’entretien. Certaines études montrent que les adductions d’eau anciennes doivent être restaurées, car il y a des pertes de 15% dans le réseau (joints, fuites, pompes). Mais il faut nuancer, c’est en partie inhérent au système, et dans nos pays les pertes sont hélas supérieures (France 20% [4], Flandre 25% [5]).
Plus que les pertes, c’est la qualité de l’eau qu’il faut assurer. D’après l’UNESCO, 6 millions de personnes meurent chaque année en consommant de l’eau non assainie, et 6000 enfants meurent par jour à cause des maladies comme la dysenterie, la diarrhée, le choléra, la typhoïde, les vers intestinaux etc., causées par la consommation d’eau sale.
Bref, le projet d’adduction d’eau à Rusatira-Kinazi amènera des améliorations bien utiles à la population !.
Ce 17 octobre 2017, Rusatira a célébré à la fois la Journée du Refus de la Misère et les 45 ans du Jumelage.
En voici les vues du reportage de la TV rwandaise, avec une synthèse traduite par nos membres kinyarwandophones.
Il y a eu d’abord les témoignages de personnes sorties de la précarité et de la dépendance grâce aux projets sociaux déjà réalisés. Un homme avec casquette dit qu’il est capable maintenant de mener sa vie lui-même. Par exemple, il peut aujourd’hui payer sa mutuelle de santé lui-même, et ne se cache plus quand il voit les autorités, alors qu’avant il se cachait de peur d’être contrôlé sans mutuelle.
La dame au foulard jaune dit que maintenant elle ne doit plus travailler pour les autres pour recevoir à manger, elle travaille pour elle-même. Dans les projets, elle a beaucoup appris en écoutant ce qu’on enseignait sur la dignité de la personne dans toutes les situations.
Il y a eu la remise de vaches dans le cadre de «prêts circulaires» (remboursés par le premier veau).
Deux Belges étaient présents : Alexis Bosquet (photo, cf grand-mère rwandaise dans Jumelage juillet-aoüt de 2002), et Nathalie Rucquoy de l’ADA, qui a lu les lettres de Ganshoren, avant la finale de danses traditionnelles.
Eugène Niyigena arborait pour l’occasion sur son veston les drapeaux unis du Rwanda et de la Belgique.
Il a rappelé que les personnes sorties de la précarité se sont souvent constituées en coopératives. Ils ne font plus l’objet d’un suivi comme dans les projets sociaux, mais disposent de conseils et formations.
Mais le chemin pour éliminer la grande pauvreté est encore long, dit-il, et les gens à aider sont nombreux.
Le projet LIVE contre la pauvreté, à Rusatira-Kinazi et 2 autres zones, est un pas dans la bonne direction.